Édition du lundi 14 avril 2008
Projet de loi Grenelle de l'environnement: la facture pourrait être lourde
Le texte du projet de loi Grenelle de l'environnement serait quasi-définitif. Il devrait être présenté à la mi-mai par Jean-Louis Borloo en conseil des ministres. Transmis à Nicolas Sarkozy et François Fillon, le texte, dans une version datée de la semaine passée, est analysé dans ses grandes lignes par le quotidien "Les Echos" (11/4) qui relève que «le spectre est très large, qui va de la lutte contre le changement climatique à la biodiversité en passant par la prévention des risques, la France se donnant pour ambition d'être le pays le plus efficient en carbone d'ici à 2020 en Europe.»
Ainsi, toujours selon le quotidien économique, les cinq collèges du Grenelle devraient trouver satisfaction, «à condition que les derniers arbitrages ne dénaturent pas la version concoctée par le ministère du Développement durable».
Le coût global s'annonce élevé. «A elle seule, la rénovation thermique des bâtiments de l'Etat et de ses établissements publics est estimée à 24 milliards d'euros. Quant à la construction des lignes ferrées à grande vitesse, elle se solde par une facture de 69 milliards d'euros pour la même période 2009-2020. Des crédits d'impôts sont prévus pour financer la rénovation de quelque 400.000 logements privés par an. En revanche, les HLM seront aidés dès 2009 à hauteur de 179 millions pour rénover leur patrimoine. Une mesure qui a l'avantage de réduire les charges de ménages modestes», écrivent "Les Echos".
Selon le quotidien, Jean-Louis Borloo se veut optimiste, estimant, malgré la chasse aux économies engagée par l'exécutif, qu'«il n'y a pas de problème» sur le financement. Il rappelle que sur la loi de rénovation urbaine, on lui a objecté pendant des mois la difficulté de trouver l'argent nécessaire. Il précise que, «au-delà de la dépense publique, certaines mesures comme le bonus-malus ne sont pas coûteuses et que d'autres participent de l'investissement et de la mobilisation des partenaires, entreprises, acteurs publics.»
Pour "Les Echos", «La majorité se montre pourtant plus sceptique. Sans aller jusqu'à l'abandon de cette promesse présidentielle, nombre d'élus invitent à la prudence sur le calendrier de sa mise en oeuvre en invoquant le contexte économique et budgétaire difficile».
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